dimanche 27 avril 2014

Alerte "le Monde": Jean Paul II et Jean XXIII sont devenus "saints"

J'ai quelque réticence par rapport à cet événement.

Mais c'est si rare des nouvelles dans la presse française qui ne soient ni tristes, ni négatives, ni sombres, ni défaitistes, ni refermées sur une vision hyper-pessimiste du monde ! Donc, partons de là pour commencer.

Voici une nouvelle qui parle de spiritualité, d'un lien entre notre monde d'ici et un monde de l'au-delà, une liaison qui est opérationnelle puisqu'un homme, le pape, informe le monde de ce qui se passe ailleurs. Une ouverture vers le merveilleux ?

Une nouvelle qui donne aussi en exemple deux hommes qui ont joué un rôle positif au XXème siècle. Jean a secoué l'église de sa léthargie, en particulier liturgique, un peu comme Mai 68 avait sorti le monde civil du blocage sur lequel se terminaient les 30 Glorieuses : je garde comme symbole le fait que les prêtres depuis lors célèbrent la messe en regardant les fidèles et en parlant leur langue. Jean-Paul a fait entrer l'église dans la com et dans sa temporalité agitée. Il avait aussi un chouet sourire et une énergie à revendre.

A la limite, c'est pas mal que la presse, qui cible tout ce qui bouge avec ses yeux d'insecte, parle de religion en montrant des foules et beaucoup de jeunes qui ne maudissent pas une partie du monde, mais qui prient ou font quelque chose de ce genre.

Mais, mais... N'est-ce pas un acte de com assez événementiel et qu'on aura oublié demain ? N'est-ce pas carrément bizarre de parler des miracles accomplis par ces deux nouveaux saints ? Je veux bien une foi ouverte, symbolique, mais n'allant quand même pas trop à l'encontre du bon sens.

Le plus troublant, pour moi, c'est que les deux nouveaux saints soient des gens de pouvoir, choisis par d'autres gens de pouvoir. Même au paradis, la hiérarchie ça compte donc encore ? J'avais pourtant bien aimé les béatitudes !

Jean-Pierre

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